Une chose que l’on ne peut pas reprocher aux gens d’Impossible Project, c’est de manquer d’audace et de créativité.
En effet, the Impossible Project ne s’est pas contenté de relancer la production de film instantané pour appareils Polaroid, mais a carrément enrichi l’offre disponible avec de nombreuses versions et déclinaisons, en jouant sur les formes de cadre, les couleurs de fond et parfois même les couleurs de l’image…
Les éditions spéciales se succèdent, et une de leur dernière production, baptisée « Third Man Records Edition », s’inscrit pleinement dans cette lignée. De quoi sortir de l’ordinaire et épater la galerie avec des images au style unique.
Sommaire
De quoi s’agit-il ?
Le film Third Man Records est un film instantané produit par the Impossible Project. Sa particularité est de produire des photos bicolores, noires et jaunes, bordées par un cadre noir. Les tons foncés sont évidemment rendus en noir, et les tons clairs… en jaune. Le film est basé sur la même émulsion que le film noir et blanc 2.0, aussi il en reprend plusieurs des caractéristiques :
- le temps de développement indiqué est de 5 à 10 minutes.
- Les tons sombres de l’image sont profonds, et donnent des images bien contrastées.
Le noir des bords, très dense également, forme un cadre plutôt premium, classieux, qui met bien en valeur l’image elle même.
Le film Third Man Records n’est disponible qu’en version 600. Il s’agit d’une édition limitée, en tout cas elle est présentée comme telle, bien qu’à ma connaissance il n’y ait pas d’infos sur le nombre de packs produits ou de date annoncée pour une fin de production.
Pourquoi ce nom, “Third Man Records Edition” ?
Le noir et le jaune sont les couleurs de Third Man Records, une maison de disque créée par Jack White, musicien de génie qui s’est notamment illustré dans des groupes comme the White Stripes, the Raconteurs, ou the Dead Weather. Un touche à tout aux multiples projets. Sa collaboration avec the Impossible Project n’a rien de très surprenant quand on sait qu’il affectionne les procédés analogiques : Third Man Records commercialise essentiellement des vinyles, d’ailleurs bicolores ou tricolores pour la plupart. White a donc été séduit par cette opportunité de créer un film instantané aux couleurs de son label. Et de contribuer du même coup aux efforts d’Impossible Project pour sauver les polaroids de l’obsolescence.
Est-ce que ça vaut le coup ?
Cette édition limitée se révèle au final une belle réussite. Le rendu tient les promesses engagées par l’emballage, avec des images bicolores très originales. On retrouve le classique duo film Impossible / appareil Polaroid, mais complètement revisité. Il y a un côté un peu OVNI, une alchimie qui pour le coup interpelle, intrigue, et fait que l’on passe du temps à regarder ses images.
Ma seule interrogation, mes seules réservent portent sur la stabilité du film au long terme : les couleurs évolueront elles au fil du temps ? Le jaune perdra-t-il de sa densité ? Les films Impossible ne sont pas toujours exemplaires sur ce plan en effet, avec une chimie qui continue parfois à bouger des mois après la prise de vue… en attendant, cette édition est un vrai petit plaisir que l’on ne saurait bouder, un sympathique ajout qui vient enrichir une gamme de films déjà conséquente chez Impossible.
Si vous kiffez les séries spéciales d’Impossible Project, ou que vous voulez bluffer tout le monde avec des polas au look incroyable, courez en acheter.
Les polaroids illustrant cet article ont été faits avec un appareil Polaroid 635 LM Supercolor.